Tuesday, May 20, 2008

«Krastakraus» - amour et resistence
Des notes sur le roman «Krastakraus» de l’écrivain Bilal Xhaferri

Bilal Xhaferri (2 novembre 1935 – 14 octobre 1986), poète, prosateur et publiciste célèbre dissident. Auteur de plusieurs œuvres pas encore publiées: «Krastakraus» est son chef d’œuvre. Celui-ci serait la définition la plus exacte sur Bilal Xhaferri, l’écrivain de l’ethnie albanaise, comme l’ont qualifie plusieurs chercheurs.

Est né à Ninat de la région de Konispol du district de Saranda, dans une famille patriotique ayant des liens de parentèle avec celle d’Hasan Tahsini, savant et encyclopédiste remarquable, premier Recteur de l’université d’Istanbul.

En 1945 les communistes lui ont fusillé le père, Xhaferr Ferik Hoxha, pour ses convictions nationalistes et anticommunistes. Bilal, reste orphelin, fils unique et frère de trois sœurs. Plus tard, sa vie serait une fatalité. Comme un Sisyphe, sur le dos lui pèserait la lourde pierre de la « mauvaise » biographie. Il arrive a peine a terminer le lycée technique pour géomètre et il a commencé a travailler dans les divers chantiers de l’entreprise « Rue et pont » en asphaltant les nouvelles rues et en même temps en cherchant les sentiers de la littérature.

En 1966 il a publie son volume en récit «Jeunes gens, terre antique», le quel est arrivé au lecteur comme un foudre au ciel claire. Le talent extraordinaire de Bilal Xhaferri était en train d’apporter à la littérature albanaise un nouvel espoir romantique –réaliste qui vise à réveiller les sentiments apathiques de l’homme in doctriné par le communisme. Devant «l’homme nouveau», le bâtard qu’avait envie de créer la dictature communiste, Bilal avec le moyen de son activité littéraire fait appel aux albanais de tourner les yeux vers l’antiquité, vers les ancêtres, les pères guerrières, généreux et aimant de la liberté, maîtres des terrains maternels.

En 1967 est publié son œuvre poétique «La rouge clairière», mais il n’a pas pu arriver au lecteur et sous l’ordre de la censure communiste sont devenus des cartoons. Dans le petit nombre de copie qu’ont pu garder, les lecteurs voient non seulement la main du maître artistique mais aussi la dissidence muette de cet auteur inflexible, fier de son sang pélasgien-illyrien.

Le 24 août 1969 Bilal Xhaferri est obligé a exiler en Grèce et plus tard a émigrer aux Etats-Unis, a Chicago ou a publie pour plus de 10 ans la revue anticommuniste «L’aile de l’aigle», revue en deux langues: albanaise- anglaise.

Il est mort dans des contions inconnues, envahi par le chagrin pour la patrie et la haine pour le communisme qu’avait isolé l’Albanie a intérieur des réseaux de barbelés.

Son roman «Krastakraus» (le sommet de Kruja, la ville natale du héro légendaire Gjergj Kastrioti Skanderbeg) écrit en 1968, a flâne les rédactions de la seule maison d’édition de l’état communiste, s’arrête dans les archives de cette maison pour les idées qu’il développe. Il n’est publié qu’en 1993 par la maison d’édition privée « Bilal Xhaferri » crée pour rappeler le nom de cet auteur distingue dissident.

Le roman «Krastakraus» est une œuvre monumentale classique et en même temps moderne. Son sujet est pris du passé historique de l’Albanie et notamment des périodes des luttes historiques de Scanderbeg, le roi des albanais (1417-1467), le quel pour 25ans a fait face aux attaques ottomanes pour défendre l’état albanais et christianisme. Est une œuvre écrit magistralement. L’imagination forte de cet auteur pénètre dans le brouillard du moyen age et á travers les tableaux et les détails qu’il décrit, lui il fait descendre du sol des légendes les héros et les rends vivants aux yeux des lecteurs. A travers la vie et les exploits des simples guerriers du Gjergj Kastrioti, s’ouvre toute l’histoire des guerres albanaises–turques, des victoires et des pertes, des trahisons et de la permanence.

Au centre de ce roman se lève la figure de Strezi, un des officiers courageux de la garde du Scanderbeg. Par la ligne de son amour avec la princesse Ajkuna d’une part et de son activité de combattant brave de l’autre part sont évoques les autres personnages dans des diverses situations de paix et de batailles.

Le monde des personnages, leurs psychologies se combinent a la nature d’une telle manière que quelque fois on n’arrive pas á comprendre si l’homme est la créature de la nature ou la nature est sa créature. La Trinité: Dieu, nature, homme et vice versa s’entrecroisent comme un nœud fatale dans le monde de chaque personnage et cours des événements et des situations lyriques dramatique ayant tendance vers le tragique qui menace l’avenir des personnages et des peuples.
Ce roman se termine par une description presque homérique, d’une bataille sanglante, sans vainqueurs et sans perdants, une bataille qui sous-entend des autres batailles, des autres attitudes sanglantes pour assurer la survivance d’un peuple fier que sait vivre la vie soit en guerre qu’en paix.

«Krastakraus» est en même temps un symbole de l’amour et de l’attitude humaine, est un symbole de la victoire de la civilisation face aux invitations barbares de tous les temps.
L’homme albanais d’aujourd’hui trouve dans les pages du roman sa figure et presque l’aime comme Narcisse de la Mythologie face à l’œuvre de Bilal Xhaferri. On espère que ce livre soit une belle surprise même pour le lecteur.

Shefki Hysa


No comments: